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martes, 1 de junio de 2010

LES LACETS DE LA CHINE. pommes, pommes...il y a plus??


Les textes fondamentaux... Histoire du patrimoine fruitier...
“ ... La biodiversité mise à l’honneur par le Sommet de Rio en 1992, c’est la diversité du monde vivant, plantes et animaux.
Cette notion a suscité d’importants débats car il apparait avec une acuité grandissante que chaque élément de la biodiversité, même le plus modeste, représente un patrimoine génétique irremplaçable. Depuis quelques décennies, ce patrimoine subit une érosion dont on a du mal à mesurer l’étendue et les conséquences.
Cette érosion ne touche pas seulement les espèces sauvages, mais aussi les races et variétés issues des espèces domestiquées par l’homme, lequel en a tiré l’essentiel de ses ressources alimentaires ...”
Biodiversité fruitière, patrimoine régional
Depuis l’Antiquité, l’Homme pratique la culture des arbres fruitiers.
Les paysans cultivaient les variétés locales, que les anciens ont patiemment sélectionnées et répandues dans leur zone.Issues de semis de hasard, elles étaient souvent trouvées dans la forêt par les gens du pays et sélectionnées pour un usage précis qui comblait un besoin local (étalement de la consommation, fertilité, grande conservation, parfaite rusticité, préparation culinaire typée, transformation ...).
Les paysans leur donnaient des noms simples, souvent en patois, et toujours en rapport avec leur physique ou avec le lieu où elles s’étaient répandues.


Coeur de Pigeon,
Rose Douce,
Blanquette,
Rouget de Born (pomme rouge cultivée au village de Born en Lozère à 1000m d'altitude)
Cagarlaou ("Cagaraou" signifie escargot en Cévenol. Il semblerait qu'il apprécie son feuillage)
Bouscasse de Bres (pomme trouvée par hasard par Monsieur Bres en Lozère)
Ainsi, chaque vallée avait son propre panel de “variétés de pays" ou "variétés paysannes” adaptées et diversifiées.
Certaines variétés de montagne, cultivées hors de leur nid natal, perdent toutes leurs qualités de saveur, de conservation, de rusticité.
Leurs migrations se sont donc souvent limitées aux vallées voisines avec lesquelles les gens du pays échangeaient des greffons.
D’autres, plus aptes à s'adapter en d'autres territoires, ont franchis des frontières plus lointaines, accompagnant l'homme durant ses migrations (Croisades, saisonniers ...).
De loin en loin, elles perdaient souvent leur identité et étaient nommées à nouveau (d’où le fait que certaines portent plusieurs dizaines de noms).
C’est à partir du 18ème siècle que tout a basculé, quand l'Homme a commencé à dominer la nature.
En effet, avec la découverte de la sexualité chez les plantes, il a commencé à étudier les variétés, à controler les pollinisations pour en créer de nouvelles : la pomologie et l’hybridation étaient nées.Tandis que les paysans sélectionnaient leurs variétés locales pour des usages précis, les nobles et les érudits vont s‘attacher à l’apparence du fruit, sa grosseur, sa couleur ... créant de nombreuses “variétés de château”, souvent plus ornementales qu'alimentaires.
Elles portent souvent des noms un peu prestigieux, donnés en l’honneur de personnes ou de lieux.
Souvenir de Jules Guindon,
Merveille de St Genies Laval,
Triomphe de Vienne...
Les pomologues en publient les descriptions, les pépiniéristes les diffusent très largement.
Ces variétés, appelées aussi "nationales", n’ont pas de zone de culture spécifique. Plus "commerciales", elles ont été répandues partout.Au sortir de la guerre, le système de production a changé.
De nombreux vergers étaient détruits et les bras commencaient à manquer. L’agriculture outre-atlantique fut considérée comme le modèle de développement qui permettrait à l’Europe de retrouver une production autosuffisante (culture intensive, fertilisation chimique, forte mécanisation et “variétés modernes” adaptées à ce nouveau mode de culture).
Les variétés anglo-saxones furent largement valorisées.
Cette agriculture industrielle s’est concentrée sur quelques variétés répondant principalement à des critères de productivité, de plasticité, d’esthétique et d’aptitude au transport ; délaissant quelque peu les usages et les saveurs.
Ces variétés rentables ont concurrencé déloyalement les variétés de pays moins commerciales qui ont peu à peu été abandonnées et ont commencé à disparaître.
Désormais, les variétés fruitières ne sont plus les fruits du hasard.
Elles résultent de minutieux calculs d'assemblage de quelques gènes isolés précieusement conservés. Elles ne portent que des numéros ..............;
Dans les années 70, l’intérêt s’est à nouveau porté sur les variétés traditionnelles locales.
Malheureusement, n’ayant que très rarement eu les honneurs des pomologues et des pépiniéristes, ces “variétés paysannes” n’ont pas été valorisées.
Leur souvenir et les savoirs qui s’y rattachent ne se trouvent souvent plus que dans les mémoires des gens du pays ou dans leurs traditions.
Pourquoi conserver la biodiversité variétale ?
- elle est menacée
le nombre de variétés cultivées diminue au détriment des variétés locales. Les “variétés modernes”, à l’obtention couteuse, uniformisent nos étalages.
- elle est gage d’adaptation au terroir
les ancêtres ont empiriquement pris en compte la faculté d’adaptation des variétés à l’environnement (sol, climat ...)
- elle est source de résistance aux maladies


sélectionnées dans leur terroir les variétés locales sont rustiques et constituent, d’autre part, des réservoirs de gènes de résistance
- elle concourt à la diversité des saveurs et usages
chaque variété de fruit représente, à travers des préparations culinaires qui lui sont parfois propres, un univers de saveurs. C’est essentiel pour permettre de renouveler ses sensations gustatives et permettre une production diversifiée et originale.
Principes de la conservation de la biodiversité
Réaliser des inventaires
identifier et retrouver les variétés locales qui ont fait l’histoire et les traditions de la région, ainsi que les usages qui leur étaient réservés. Créer des lieux pour sauvegarder ces variétés afin de les préserver d’éventuelles maladies et autres causes de destruction, il faut que ces vergers soient délocalisés dans de multiples endroits
Préserver et diffuser les savoir-faire pour sauver une variété, il faut savoir planter, greffer, tailler... Ces savoirs se transmettaient de bouche à oreille. Aujourd’hui, il faut profiter des connaissances diffusées lors de journées ou de stages.
Comment préserver cette diversité ?
- développer des “vergers vitrines”, pour des espaces publics originaux et conviviaux
- favoriser l’accès du public aux informations et aux ressources génétiques à la ferme et en vergers conservatoires régionaux
- sensibiliser les consommateurs et les amateurs
- valoriser la démarche auprès des acteurs économiques et du public pour réintroduire ces variétés au sein des vergers d’amateur.
“Fruits Oubliés, Sauve qui pomme”
Depuis 20 ans, l’association oeuvre pour la sauvegarde et la valorisation des variétés traditionnelles.
Ses actions et son expérience l’ont amené à réaliser des actions qui ont contribué à la revalorisation des productions de terroir, tout en assurant le maintien de la biodiversité :
inventaire des variétés locales de pommier en Piémont Cévenol qui a abouti à la réinscription au catalogue officiel de la “Bouscasse de Bres” et au développement des variétés locales à jus.
inventaire, dans le cadre d’une action de redynamisation des territoires en collaboration avec la Chambre d’Agriculture de Corse du Sud pour la vallée du Prunelli (villages de Tolla et de Bastelica).
mise en place d’un syndicat de producteurs-amateurs en Cévennes pour relancer et labeliser la filière oléicole traditionnelle.
2ème année d’inventaire des variétés de fruits traditionnels du Parc Naturel Régional du Haut -Languedoc
NOUS POUVONS VOUS AIDER A VALORISER VOS VARIETES TRADITIONNELLES
http://pagesperso-orange.fr/association.fruits.oublies/textfond/Histvari.html

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