Le Chat et l’Omelette
Sur un lieu du sud de la France vivait un chat, Rosswell. Ses yeux étaient deux lunes couvertes des transparences de la mer. Ils étaient si grands qu’il n’y avait plus de place sur son visage.
Rosswell avait bondi d’un bateau extraterrestre dans un œuf qui s’était battu lui-même, la chaleur des fleurs l’avait fait subitement sortir.
Il était la sensualité même, il avait léché les rêves d’un lézard. Il habitait dans un château d’un petit village pleins de courbes qui s’enivraient entre elles et faisaient tomber des camions de nuages remplis de légumes.
Dans ce château vivait le prince des doutes. Il faisait des doutes en triturant des têtes de morts. IL maquillait de jolis mots qu’il inventait pour moi. Le prince des doutes m’avait invité dans son château et j’avais accepté son invitation en me faisant beaucoup d’illusions. Cinq minutes avant ma venue, il avait décidé de partir à l’hôpital pour faire une cure de minceur de ses peurs.
Il avait décidé qu’il voulait un amour de colagène et de liposuccions, moi en fin de compte j’étais un fantôme. C’était un prince et il y déjà bien longtemps que j’étais morte. Il eu l’amabilité de me laisser un message sur la porte de son réfrigérateur avec un crayon magique fait avec de douleurs d’estomac. Mes estomacs… J’étais là-bas avec Rosswell. Il semblait être spongieux comme les oreilles d’un éternuement. Il s’approchait de moi et me souhaitait la bienvenue. Nous étions seuls, un château, un chat et un fantôme. J’étais triste, Roswell dansait une polka et je tentais de téléphoner à un frisson, mais il semblait toujours occupé.
Le château avait un grand nombre de chambres, 1112 pour être exact. Elles apparaissaient seulement de 0h00 à 17h00 pour boire un thé. Le reste du temps, il n’y avait que trois chambres, une salle de bain, une cuisine et une grande salle pour faire danser le poste de télévision.
J’avais pensé retourner chez moi à quelques kilomètres sous terre mais mon corps astral avait un orgelet dans les yeux, et une grève de drap m’empêchait de sortir comme un vrai fantôme avec sa dignité. Je me sentais plus morte et plus fantôme, j’essayais de voir la partie positive sans pouvoir la trouver. J’étais dans ce château depuis deux heures et je ne savais quoi faire, je tournais en rond. Je regardais par la fenêtre, et voyais un barbier adhéré à la foret qui mastiquait des écureuils. Les portes giratoires d’un rêve apportaient à mes oreilles une chanson de Jacques Brel qui me faisait toujours pleurer. Mes larmes faisaient avancer les heures des couleurs. Soudain, une omelette au fromage, apparut à mes côtés.
- ça va ? me dit-elle
- qui es-tu? ai-je demandé.
- Je suis Catherine, ton amie, ici quelques jours avec toi, je suis faite avec les meilleurs ingrédients, tu devrais le savoir mais tu ne le sais pas. Tous les plats sont préparés avec les meilleures choses. Certains pensent qu’ils peuvent faire une omelette au fromage avec n’importe quelle sorte de fromage et qu’ils réussiront la même omelette! Et bien, c’est une erreur ! Mon dieu, si tu fais une omelette avec un fromage normal, tu feras un avortement d’omelette !!! Ma nouvelle amie, toujours très bavarde, continuait de parler et j’ai feint d’être très attentive.
- Ah bon ?
- Oui. Et évidemment je suis faite avec les meilleurs ingrédients : le meilleur fromage français, la meilleure poêle française, les meilleurs œufs français, le meilleur beurre français… Goûte-moi !!!
Je n’avais pas faim et je ne voulais pas non plus la décevoir, je pris alors une petite bouchée.
- Merci. Vraiment, tu es la meilleure omelette avec laquelle j’ai parlé et que j’ai mangé de toute ma vie…
Elle, très contente, glissait dans sa propre poêle avec un fond spécial qui faisait glisser toutes les saletés.
Roswell avec des sandales jaunes dans les moustaches venait des fossés du château. Il avait chassé une renarde appelée Samantha qui avait six poitrines très voluptueuses. Elle laissait entrevoir son porte-jarretelles et une partie de sa lingerie. Son cerveau s’était déclaré en grève avant d’avoir eu le temps de se partager en neurones et un commentateur bavait des questions déguisées de Jean-Paul Sartre. C’est incroyable comme la silicone peut-être intellectuelle !
Je n’avais pas terminé de défaire ma valise qui attendait dans un coin, Catherine glissait de sa poêle et m’aidait à porter mes affaires au premier étage du château. Il y avait des escaliers qui pouvaient s’incruster dans son front. Ma valise qui ouvrait la bouche au même moment mangea subitement Roswell, qui pour se venger lui urina des promesses non tenues.
Je me sentais très seule, quand une montre de sable s’écria qu’il était 17h00. Soudain, les portes du château commencèrent à bouger, les mille portes s’ouvrirent en même temps. Des portes et toujours plus de portes avec la poussière, j’éternuais des opéras de Puccini.
Roswell m’invitait à mener une enquête, je refusais car je n’étais pas chez moi, je restais discrète en ne voulant pas perdre la confiance du prince. J’avais seulement été invité par erreur, une sorte d’exilée des sentiments cruels.
Je m’asseyais au bord du lit et mes peines sortaient entre mes secrets.
Un groupe de portes dansaient autour de moi, elle s’ouvraient entre-elles et des petits croissants apparaissaient. Ils avaient tous une guitare à la main et parlaient beaucoup. Tous étaient des orgasmes avec la même apparence et s’appelaient Jean-Paul.
- Je ne pense pas qu’ils soient très originaux… dis-je à mon ami le chat.
- Ils n’ont pas besoin d’être originaux, parce qu’ils sont des orgasmes masculins… me répondit le chat.
A ce moment là, un groupe d’orgasmes ont commencé à de vêtir de latex et de cravates parce qu’ils voulaient participer à un concert rock. Lorsque toutes les portes se sont refermées, Roswell commença à déchiffrer des hiéroglyphes dans les ventres d’oiseaux qu’il assassinait avec des baisers.
Je regardais par la fenêtre et je vis deux licornes dans un petit verger avec des tomates frites, elles faisaient l’amour avec des agriculteurs qui portaient de petits chapeaux. Le ciel était tout bleu en faisant mourir des étoiles avec la salive rose. Comme la vie…
J’entendais des pleures derrière moi et je la vis.
- Qu’as-tu ? Pourquoi pleurs-tu ?
- J’ai un problème. J’adore être frappé !!! Je restais paralysée. Ce château n’est pas un château, c’est un « X file » !
- Mais… bon, c’est normal, tu es un instrument de musique, du genre des percussions, tu es une batterie… Elle me sourit et se sentant plus tranquille me répondit…
- Ah… bon… très bien… puis elle commença à s’habiller avec de la lingerie de cuir et avec une houssine se frappa sur un rythme de « cha-cha-cha ».
Roswell me dit que nous devions dormir, un lit dessiné sur un tiroir se glissa sous moi. Dans le nez de mon ami le chat, je mis une petite lumière que j’avais besoin pour faire peur aux autres fantômes.
C’était la première nuit dans le château et de petits morceaux de solitudes vinrent s’agenouiller à côté des mes doigts. Je pensais au prince. Il avait disparu avant que j’arrive et j’avais fait un voyage concerté par les diables. Je regrettais d’avoir cru en l’aristocratie, toute ma vie j’avais été républicaine !
Beaucoup de Robespierre me mordraient le cou et de petites larmes signeraient l’oreiller avec de l’eau. Je me suis endormie et dans un rêve, je faisais l’amour avec une moto. Elle me blessait dans l’âme et dans le corps, je feins de ne pas m’en préoccuper. Une moto sans bouche, sans doigts, sans peau… Les baisers fuyaient, les caresses s’évaporaient, la sensualité s’assassinait. La machine couvrait ma peau de pétrole, un très beau nickelage congelait mon ventre, je n’avais qu’une envie, c’est que tout cela se termine. Au moins, cela ne me laisserait pas d’hématomes et d’hémorragies intérieures. J’essayais de trouver de la tendresse et j’étais souillée avec de la poussière. Les pédales de frein ont eu un orgasme qui ont giflé les illusions. Je me suis réveillée avec de la peine. Le soleil voulait sortir.
Une pluie de croquettes tombait sur Roswell qui les mangeait, Catherine s’était enfermée dans un verre vert et je commença à boire un peu d’omelette, je pris une douche dans un tasse de lait et m’habilla avec mon drap.
Roswell voulait me faire visiter un endroit qu’il aimait beaucoup. Catherine voulait nous accompagner mais Roswell refusa. Elle se fâcha avec lui et lui lança un œuf. Le chat se mit à courir derrière elle et elle se réfugia dans le four micro-ondes. Son ami, le répondeur téléphonique proposa son aide, il s’appelait Marie-Antoinette et coupait des têtes. Catherine, un bonnet de révolutionnaire sur la tête fait avec une trilogie de Kieslowski, sorti mangeant « la bastille » et s’est excusée. Roswell lui donna une de ses moustaches pour qu’ils puissent fumer le calumet de la paix.
Catherine et moi, sommes montées sur le dos du félin puis vola suspendu à une dent de sagesse. Nous sommes arrivés au zoo, le seul au monde à posséder des animaux de la mythologie. Ils étaient si uniques que la majorité étaient invisibles.
Nous avons vu des serpents qui mangeaient du poison en parfum qui étaient des poissons. Un éléphant vert qui au lieu d’avoir des défenses avait des touches de clavier de piano mais uniquement les blanches. Un centaure avec le visage de Sacha Distel. Des chimpanzés qui crachaient des poèmes et des ânes qui se trépanaient les uns les autres…
Avant de revenir, nous avons décider de nous faire rôtir sur une plage, Roswell fît jouer ses yeux et d’eux sorti une plage de sable fin. Tous les trois, nous nous sommes tatoués avec le sable et nous nous sommes déshabillés. Le soleil nous a maquillé. Nous étions tranquilles, un fantôme, un chat et une omelette. Le fantôme sans drap, le chat sans souris et l’omelette sans œufs.
Un garçon a tiré des idées et de celles-ci sont sorties de la limonade sans sucre, que nous avons bu. Nous étions main dans la main, avec nos envies, nous enfoncions des yachts avec de la gangrène. Nous construisions un quartier futuriste, si futuriste qu’après deux secondes il était démodé. Nous avions soif et nous avons bu toute l’eau de la mer Méditerranée, mais le sel nous a donné encore plus soif et nous avons bu tous les fleuves de France. Catherine, Roswell et moi avons commencé à gonfler comme des globes et nous nous sommes mis à voler dans un ciel rempli de pots de confiture, sans jamais finir, comme les choses qui sont douloureuses…
1 comentario:
c'est peut-être un voyage astral dans des contrées inexplorées, un trip dans un nuage de fumée de narguilé aux confins d'une terre sauvage en compagnie d'un bestiaire tellement incroyable, improbable, qui naviguerait uniquement entre les pages d'un livre chargé de multitudes de mystères, de codes secrets que le lecteur averti devra une vie consacrer pour en percer la trame. Il n'aura pour seule et unique clef un seul mot : hédonisme.
Continuons le voyage... (VL)
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