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domingo, 20 de abril de 2008

LES BALLES DE TENNIS DE TABLE PRÉFÈRENT LES LIEUX HUMIDES


LES BALLES DE TENNIS DE TABLE
PRÉFÈRENT LES LIEUX HUMIDES

Il était une fois une balle de ping-pong d’assez mauvaise qualité qui jouait seulement sur des tables de tennis de table sans réseau. Elle faisait mille pirouettes dans l'air avant de toucher la table. Tous l'admiraient et elle s’en réjouissait, boursouflée d’orgueil avec des anti-algues qu'elle avait bu dans la piscine dans laquelle elle tombait sans arrêter quand il faisait trop de chaleur.

Ce dimanche les joueurs étaient deux débutants pittoresques, Luc et Ana. Pendant qu´ils jouaient, ils bavardaient en même temps sur le sexe des Anges et de tout un tas d’autres trucs.

Bon, cela n’a que peut d’importance. Mais le cas est qu'ils jouaient et causaient, causaient et jouaient sans se concentrer trop sur le jeu. Ils jouaient pour jouer, ils ne mettaient rien au milieu, c’est pour cela que la balle se tracassait.

La balle possédait des pouvoirs, parce qu'en réalité elle n'était pas qu’une simple et plastifiée balle, mais un caïd qui a vendu plus que son âme à un sorcier amélioré qui avait précédemment été le beau-frère de la bonne fée du chaperon rouge. Celle qui s'était réincarnée à nouveau dans une célèbre journaliste danoise qui avait une allure physique similaire à une actrice allemande sexy. Elle était incommensurable et en ce moment elle ne peut pas ici comparaître parce qu'elle se trouve en vacances au Groenland, ou en Alaska, comme elle m'a racontée, à cause d’une chose appelée « la rente revenu par habitant ».

La balle, avait un prénom. Elle s´appelait Matuca. Oui, Matuca. Ne me demandez pas d'où ce que vient ce sacré prénom , parce que je n’en ai aucune idée, mais je trouve cela exotique, n´est ce pas ??

Matuca était brillante. Elle faisait de tout des merveilles. Donc il a commencé par conquérir les joueurs. Au début elle se comporta bien en leur laissant croire qu'ils étaient brillants. Puis elle se fit plus dispersée, lisse et sinueuse contre les palettes de Luc et d’Ana.

Matuca était charmante, la number one de tout tournois de tennis de table, la fierté de toutes les tables...

Elle dessinait des lignes brillantes dans l'air, des lignes comestibles qui fondaient entre les doigts de Luc. Celui qui devait demander des prolongations, comme dans le championnat de la ligue, la coupe d´Europe de football, pour s´absorber – attention que je ne dis pas "sucer", qui est tellement... sexuel et ordinaire... - les pouces et les indices de sa main gauche, qui était la main favorite de Matuca.

Elle s'ennuyait et elle se rendit compte qu'elle aimait beaucoup voir comment Luc se déplaçait gracieusement pour la prendre contre lui et, parfois, d’un air honteux. Par accident. Sans le vouloir. Sans malice.
Pour la première fois, dans sa vie d'adolescente et presque de candide balle, elle sentit la voix de la vie en elle. Elle s'en rendit compte ainsi, d´un seul coup, qu’elle était folle amoureuse de Luc.
De son torse nu, de ses bras costauds, de ses cils, de la musique de sa voix... La balle succombait devant les enchantements masculins de cet être qui riait tant.
Matuca voulait en connaître plus dans le but de satisfaire son désir fébrile. Donc elle décida de s'approcher. Elle était censée être soumise et entreprit néanmoins de n’en faire qu’à sa tête en se saturant de détours.
Elle commença par s´imprimer dans la face de Luc, mais oui, mais doucement, sans le blesser, seulement pour lui voir son visage, pour pouvoir le caresser.
Elle se rendit compte qu'il avait des cils blonds précieux. Elle s'intéressa à la couleur de ses yeux et pour cela elle a dû lui passer à coté de la tête. Elle a aussi aimé. Elle aimait tout.
Matuca découvrit un lieu pour aboutir, un moyen secret, entre des fleurs mouillées, une chose qui lui parut énormément sexuelle.
Chaque fois qu'Ana lançait Matuca, bien que le tir en théorie dut finir dans la palette de Luc, Matuca se tordant allait s’arrêter dans les fleurs. Là, dans le petit coin, elle y voyait son amour, s'approcher à la place lente, se baiser, étendre la main et avec une douceur insoupçonnée, l'attaquer en accordant le cadeau de la possession.
Comment avait-t-elle vécu sans cette expérience ?
Comment avait-t-elle été tant de temps sans l’entourage de cet homme ?
Comment avait-t-elle été tant de temps sans sentir cette frénésie ?
Comment avait-t-elle été tant de temps sans voir des films avec des dinosaures… ?
Mais, le destin cruel, fit parfois que la fatigue enterra les anxiétés sportives de Luc.
Matuca a vu comment celui-ci la déposait alors amicalement sur la table et allait se reposer au bord de la piscine. Matuca commença à mûrir dans le désespoir d'un amour impossible. Et elle échafaudait un écheveau de folies, comme de bien entendu.
Elle a vu comment l'amie de son amour profond allumait maladroitement une cigarette et la lui mettait dans la bouche. Elle la haïssait. Elle voyait comment Ana lui touchait les oreilles.
Cela voulait certainement dire quelque chose que de toucher les oreilles ?
Un certain mot de passe affectueux, peut-être ? Elle continuait à la détester.
Dépitée, cette petite balle fit quelques petites sauts jusqu’à aboutir dans quelques boîtes et descendre de la table.
Elle cherchait dans la maison les traces de son homme elle finit par trouver son vêtement d’intérieur. Son parfum était tellement spécial ! Elle tombait amoureuse plus à chaque minute que passait. C’était irréversible.
Elle était connectée à une grande machine pleine de soupirs, de pleurs, d’ hystéries, d’orgasmes, de perte de poids, d’hallucinations, de zèles, d’hypothèques, de plans de pensions, d’électrolyses, et d'autres avatars ataviques…
Elle décida de l’épier. Comme une bonne amante elle commença par : son portefeuille, son agenda, la marque de son tabac...
Elle se lança plusieurs fois sur ses propriétés et elle s´allongeait entre ses choses, les côtoyait… Ce n'était aucunement une chose nauséeuse. C´était seulement une partie du cérémonial d’accouplement entre le groupe de balles de tennis de table.
Elle possédait son essence. Il avait craché sur ses caleçons. Tout ça était le summum de l'érotisme.
Épuisée, haletante, avec les cheveux confus – si elle avait eu des cheveux bien entendu, mais tout le monde sait déjà que les balles de tennis de table n'ont pas de cheveux. Si non, pensez à la blague de "il est plus chauve qu'une boule de billard." Vous pouvez bien observer la similitude « boule de billard- balle de tennis de table » ou je dois vous expliquer avec davantage de détails ?
Donc à part cela, elle était rayonnante d'amour. Elle avait tout fait ce qui était possible de faire pour se fondre avec lui.
Elle était maintenant un petit morceau de son cœur, âme de son âme, enfant de ses yeux, Luc de sa vie, je t'aime a la folie, quels yeux jolis tu as sous ces deux sourcils, You are the one for me For me, for me, formidable You are my love very Very, very, véritableEt je voudrais pouvoir un jour enfin te le dire, Te l'écrire, Dans la langue de Shakespeare My Daisy, Daisy, Daisy, désirableJe suis malheureux D'avoir si peu De mots à T'offrir en cadeau…elle chantait…

Tout cela était scabreusement génétique, vigoureusement empirique, obsédament hypnotique, subconsciente, insidieuse et débutante.
Matuca était heureuse.
Elle était enceinte. À la fin elle a obtenu de se cacher dans un certain lieu du costume élégant et sportif de ce garçon où elle s’est insidieusement introduite dans sa vie.
Elle marchait avec lui, elle mangeait avec lui, elle se douchait avec lui et elle allait jusqu'à dormir avec lui. Cela oui, mais chastement.
Ce qui est certain, c’est que Luc, dérouté, avait remarqué quelque chose de rare. Quand il mettait la main dans une certaine poche, par exemple, il y avait toujours une espèce de petite balle qui le câlinait comme un petit chien. Quand il marchait dans la maison, il remarquait toujours des bruits étranges, comme quelque chose qui fait des petit sauts autour. Mais il ne voulut pas lui donner plus d'importance. Peut-être parce qu'il pressentait quelque chose.
L'aspect de Matuca changeait, comme on pouvait s'y attendre. La gestation dans le monde des balles de tennis de table, ressemble beaucoup à la gestation humaine. La gestation du bébé balle s’opérait principalement dans elle et croissait. Matuca deux jours après s’être installée dans la maison de Luc, n'était déjà plus une balle de tennis de table. Elle s'était transformé en une boule de billard. Luc suivait avec cette impression "qui se advenait quelque chose ou qu’il manquait quelque chose..." mais il ne savait pas précisément ce qui arrivait à sa vie : la paternité.
Deux autres jours passèrent et Matuca n'était déjà plus la boule de billard de toujours. Elle s'était de nouveau transformée maintenant en une boule de pétanque qui parlait même français. Deux autres jours et cette petite célibataire de boulle, s'était transformé en une matrone sévère et droite. Elle avait déjà atteint de la taille d'un ballon de football. Sa présence était plus notoire. Suivre Luc dans la rue était hors de propos, ce n’en était que plus embarrassant, plus difficile, mais en dépit de tout, son amour était le plus fort.
La vérité est que Matuca ne perdait jamais son sens de l'humour et elle se montrât fièrement dans la rue en rebondissant de pavé en pavé.
Une nuit, elle eu l'audace jusqu'à à accompagner Luc à son rendez-vous du mercredi. Elle voulait connaître ces amis Pedro et Antonio. Elle s´ est installée juste à côté de Luc et a écouté ébahie les milliers de conversations intellectuelles qu’ont entretenues le groupe de copains.
Elle se considérait déjà comme une véritable balle de tennis de table intellectuelle. Elle était joyeuse. Antonio et Pedro se rendirent compte de la présence de cette nouvelle amie cabriolante. Luc leur répondit : "Je ne sais pas, il paraît dernièrement que je suis suivi partout par quelque chose qui avance par des sauts... Crois que moi je étais entrain de devenir paranoïaque."
Puis une nuit, il s'est produit ce qui était inévitable. Par une de ces éventualités oniriques le mètre quatre-vingt de ce garçon a sauté hors de son lit avec une cabriole nocturne qui la fait tomber juste sur cet petit nuage rond. Elle s’est juste clouée dans l’une de mes côtes.
Au commencement cela m’a réveillé et je l’ai remarqué. Pour la première fois nous nous sommes surveillés l’un l’autre de point de repère en point de repère. Et c’est alors passé ce qu'il devait passer. Nous avons su à ce moment que nous étions faits un pour l'autre. Peu importe la race, nos religion, des matériaux dont nous étions faits, rien de cela n’avait plus d’importance.
Une brise a provoqué une danse des plus sensuelles des rideaux de cette chambre, des invertébrés se sont faits et ils se sont lancés dans un face à face.
Au commencement Matuca a explosé en rendant un bruit musical et elle a toussé. De sa toux est sortie un tout petit bébé balle de tennis de table attrayant. C'était le fruit de l'amour.
Luc a su qu'il était le sang de son sang puisque juste après être arrivé dans ce monde ce nouvel bébé balle l´a appelé "papa".
Le jour suivant, je fis le meilleur achat de sa vie : une table de tennis de table que j’installais dans ma chambre. Là je passais des heures en jouant avec ma famille que j’adorais.

Une année plus tard Luc a cessé de vivre dans sa rue. Il s’est installé dans une grande maison dans un des quartiers les plus luxueux que la ville.
Il n'exerçait déjà plus comme professeur d'Anglais. C'était maintenant le joueur le plus célèbre et brillant de tennis de table du continent. Mais il était exigeant. Il acceptait seulement de jouer avec ses propres balles. Comme il disait à la presse, c'était le plus grand collectionneur de balles de tennis de table du monde, avec lesquelles il jouait ensuite et séduisait le public. Ils comprenaient qu'il était le fruit de son excentricité. Personne n'est arrivé à savoir que tout était le fruit de son amour.

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