BIENVENIDOS AL OLIMPO

jueves, 23 de abril de 2009

CHONIQUES, COLERE BLEUE, FURIE NOIRE ET AUTRES EVENEMENTS

CHONIQUES, COLERE BLEUE, FURIE NOIRE ET AUTRES EVENEMENTS

Chapitre 1 : Jiji, la réincarnation d’un prophète.

Il était rond et flottait sur un orage. Il était rempli de caramel et de thon sucré, une espèce de poisson en voie d'extinction. Ce poisson vivait seulement dans les mers de la lune. Le fait de posséder ce type de remplissage le rendait dispersé et brillant. Préoccupé du sort des autres. Concentré dans l’amélioration du monde que nous vivions. Il se fâchait fréquemment. Au commencement. Mais en respectant strictement un programme dessiné sur le sable. Un programme qu’il dessinait lui-même chaque après –midi pendant qu’il enfilait des petits turbans aux olives désossées. Parce que les olives n’apprécient pas qu’on les désosse. Elles se mettent de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur. Elles se transforment en raisins puis en vin. Mais ça, c’est une autre histoire que je raconterai un autre jour.
Il portait un nom de prophète. Un prophète particulièrement problématique. Et perfectionniste. Capable de sortir de ses gonds le créateur lui-même. Qui sait s’il ne serait pas la réincarnation de cet homme de l’antiquité que Dieu avait choisit pour envoyer à Ninive
On l’appelait « Jiji ». En réalité on l’appelait par son nom mais il est risqué de mettre son nom dans un texte écrit. On pourrait nous faire un procès. Et nous ne voulons pas de problème avec les avocats. Ce sont généralement de vraies bestioles. Bref passons. Disons qu’ils sont seulement différents. N’est-ce pas ?
Jiji avait une voix de mélisse avec un accent à la menthe. Il ne reçut point la visite de la diplomatie quand celle-ci a voulu se distribuer. Et ça ne l’intéressait pas non plus. La franchise s’était accrochée à ses basques et marchait orgueilleusement dessus. Même si des têtes devaient tomber. Même si lui-même il devait tomber. Quand il riait, c’était comme si un orage de chocolat explosait à la porte du ciel. Les choses, il les faisait et point barre. Parce qu’il en était convaincu. Advienne que pourra (il s’en battait les couilles!). Ce n’était pas toujours facile. Il ne comptait pas toujours sur l’appui des dieux. Mais cela ne lui faisait pas peur.
Souvent se joignait aux saumons pour s’entraîner. Pour nager contre le courant. Même si c’était dangereux. Et que la couleur ne lui plaisait point. Et que l’eau eut été trop froide. Peu importait.
Il était très beau. Il aurait pu être mannequin et défiler pour les grands couturiers. Mais les propositions d’Armani ne lui plurent pas et il refusa catégoriquement. Il aurait pu être danseur. Il possédait un sens musical exceptionnel qu’il avait hérité de ses ancêtres, les centaures de l’équipe de Quiron. Les Centaures calmes. Des Centaures de bien. (A ceux qui ont des difficultés avec les Centaures, l’auteur de cette histoire recommande vivement le livre édité en espagnol intitulé “Encontré el Olimpo bajo mi cama », editorial Hergué. Vous pouvez le commander directement sur
http://www.hergue.com. Animez-vous. Vous pouvez aussi aller sur google, mais vous verrez que ce n’est pas la même chose.)
Enfin, malgré tout, il choisit une profession difficile. Il se consacrait à compter des morceaux de bilirubine, puis les collait l’un à l’autre. Il fabriquait des reliures divines à l’acide urique et diagnostiquait des hernies débutantes.
La nuit, il construisait un club dont il était lui-même le fondateur. Il n’était pas donné à tout le monde d’appartenir à ce club. Il se réservait le droit d’admission et pour s’y inscrire il fallait passer avec succès un examen de sélection rigoureux. En réalité, il fallait s’examiner chaque jour. Au petit matin. Ce multi-emploi lui prenait certes beaucoup de temps. Ce n’était pas facile. Mais il s’en sortait pas mal.
Dans sa volonté d’améliorer le monde, il montait des usines de recyclage et une machine pour fabriquer de la mousse au chocolat pour alimenter les gens qui auraient faim. Il se révéla certes assez compliqué de la construire. Mais utile. Cependant les gens n’étaient pas toujours contents. Ils se lassaient de la mousse et demandait du poulet frit. Alors Jiji se mit à l’œuvre et construit une machine qui faisait des poulets frits.
Mais les poules devinrent furieux, très furieux. Les poulets étaient végétariens. En réalité ils ne l’étaient pas vraiment. Mais ils auraient aimé que les autres le fussent.
Le syndicat des poulets frits réunit donc son cabinet de crise et décida qu’il s’agissait d’un cas de gallinicide. Et qu’une telle invention ne devrait pas être tolérée. Ainsi, la machine à du s’autodétruire. Il se créa un trou noir par ou il s’aspira. Plutôt pratique et écologique. Il n’en resta rien. Mais les gens continuèrent à protester.
Jiji se sentit comme Moïse, à la sortie d’Egypte. Et encore, il n’était pas arrivé devant la Mer Rouge.

2 comentarios:

Anónimo dijo...

Hola Sara!
Très imaginatif, onirique, loufoque et amusant. Bravo pour ce texte ! Me ha gustado mucho.
Charles.
http://kako.artblog.fr/

sara dijo...

muchas gracias