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martes, 18 de mayo de 2010

LES LACETS DE LA CHINE. LES STOÏQUES

LES STOÏQUES :
Le stoïcisme est un courant philosophique qui s’étale sur cinq siècles et se décompose généralement en trois périodes :
Le stoïcisme ancien avec son fondateur Zénon de Cittium(-336 –264) et son élève Clzéanthe(mort en –232) et son approfondissement par Chrysipppe(vers –280)
Le stoïcisme moyen avec Panétius(vers –180) et Posidonius(vers –135) qui transmettent la pensée à Rome et atténuent la dureté éthique d’origine, puis Cicéron(-106 à -43) son plus célèbre représentant.
Le stoïcisme tardif ou impérial avec Sénèque(-4 à 66) et l’empereur Marc Aurèle.
Le stoïcon était un portique situé à proximité de l’école de Zénon de Cittium, d’où son nom " l’école du portique ". Un stoïque est donc quelqu’un qui a un comportement impassible à l’image de ce portique.
La maîtrise de la vie et des questions morales se trouve au cœur des préoccupations des stoïques. Leur doctrine se décompose en trois parties :
1. La logique ou la connaissance :Il est question ici de logique formelle, des théories du langage et de la connaissance avec notamment un approfondissement du syllogisme. La connaissance des mots(l’étymologie) constitue la base de leur réflexion philosophique sur le langage. Ils sont persuadés que l’on devrait connaître l’origine de tous les mots que nous employons pour converser convenablement. Il existe une théorie du signifiant, du signifié et de l’objet réel. Le signifiant est une image sonore relatif à la voix et aux effets qu’elle produit. La signification ou signifié est incorporelle et relève de l’activité intellectuelle qui par le truchement de la raison permet l’expression vocale. L’objet appartient au monde de l’espace et de la physique.
Le matériel est la base de la connaissance ; notre âme est tangible. C’est pour cela que la perception par le biais de la sensorialité, marque notre âme comme une empreinte dans la cire. Chacune des nouvelles impressions dans cette âme en cire se mêle au précédente. Le concept prend naissance dans la complexité de toutes ces empreintes ; le concept naît tout naturellement ; cette faculté est nommé Prolepsis(anticipation). L’activité de la raison(le logos) que les concepts prennent forme. L’âme appréhende un objet lorsqu’il existe une conjonction véritable avec la raison(le logos) ; c’est en somme dans le logos que se situe l’acceptation de l’environnement.
2. La physique ou le connu :
L’être, au sens du stoïcisme est uniquement ce qui agit ou ce qui subit une modification. Par conséquent, l’être ne peut être qu’un corps dont sa matière est la dimension passive alors que le logos est la dimension active. Le logos est la raison de l’être ; les logos sont la raison universelle. C’est le logos qui pousse la matière au demeurant inerte, à l’image du souffle qui déplace des éléments. Ainsi toute la création est empli du logos en fait et en potentialité en lui donnant la forme aujourd’hui et celle de demain. ; c’est ainsi que s’est créé l’univers, c’est ainsi qu’il se développe. L’élément originel est le feu qui a donné naissance aux autres éléments débouchant sur la création du monde tel que nous le voyons. Cette chaleur de l’origine pénètre encore toutes les choses, il en est de même pour l’âme. Si le feu a permis la création, c’est dans le feu que la création disparaîtra.L’origine des origines reste Dieu comme force créatrice initiale, la cause de toutes les causes. Dieu est le logos même, c’est pour cela que le logos pénètre ainsi tout l’univers. Dieu est agissant, c’est donc un être, muni lui aussi d’une âme divine et parfaitement pure. De par cette caractéristique, Dieu a une fin et un plan dans l’ordre de sa création, tous les phénomènes relèvent de ce plan divin, de cet ordre déterminé auquel nul ne peut échapper.
3. L’éthique ou le connaissant
Le monde extérieur suit sa course programmée par le plan divin ; l’extérieur n’est pas à notre portée et se dérobe à nous. Le signifiant et le signifié relèvent de la voix exprimant le logos(la raison) pour le plan intérieur alors que l’objet appartient à l’espace et à la physique. Ce conflit doit nous amener au constat que nous ne pourrons jamais posséder l’extérieur et que seul notre intérieur doit être l’objet de recherche.
" une grand âme, celle qui s’abandonne à lui au destin ; âme mesquine, dégénérée, celle qui veut lutter contre lui "
Dans son contact avec l’extérieur, il ne reste à l’homme qu’à accepter sans sourciller les déroulements de sa vie, de son destin. C’est de cette façon qu’il atteint l’harmonie avec la création et le créateur ; c’est la clef du bonheur. Ce mouvement de résignation devant le destin libère des affects qui troublent la paix de l’âme. L’affect est une impulsion excessive face au déterminisme de Dieu, de là naît une impression fausse corollaire de valeur fausse, qui deviendra ensuite un " pathos ou passion ". Or, comme l’homme ne peut jamais atteindre comme il le souhaiterait l’objet extérieur par son monde intérieur, il restera toujours insatisfait, englué par l’erreur de la passion. La solution que prônent les stoïciens, c’est l’apathie, c’est à dire la " non passion ", la libération des affects.
Les stoïciens conçoivent quatre catégories d’affects : le plaisir, le déplaisir, l’envie et la crainte. On peut les éviter par la raison droite " orthos logos ". Pour qu’une impulsion se transforme en affect puis en passion, il faut l’accord de la raison sur l’objet incriminé. Dans ce cas, la raison est faussée par une mauvaise appréciation de la valeur de l’objet désiré. Le point de départ reste un jugement juste sur la valeur de l’objet, qui permet d’ors et déjà une implication de la raison, permettant de ne pas éveiller l’impulsion et de ne pas allumer la passion. Par l’apathie, l’être comprend qu’aucuns biens extérieurs ne peuvent lui appartenir, qu’ils sont dangereux ; le détachement du monde extérieur est la base du bonheur des stoïques.Les choses sont perçues comme bonnes, mauvaises ou indifférentes ; c’est sur cette base de jugement que le monde doit être appréhendé.
Les choses bonnes sont les vertus
Les mauvaises leur contraire
Les choses indifférentes sont tout le reste.
La vertu est la base de tout l’enseignement, elle ne provient d’aucun jugement, ce qui signifie qu’il y a comportement vertueux lorsque l’être n’est plus concerné par la passion. La vertu est considérée comme un bien naturel, déterminant pour le bonheur provenant d’un jugement adéquat sur la valeur exacte des choses(bonnes, mauvaises ou indifférentes). La vertu encourage la vertu, plus l’être tend vers la vertu et plus la vertu agit sur lui. Cette connaissance emplit l’être, elle s’apprend mais ne s’oublie pas. La vertu est entièrement fondée sur la raison(le logos) ; l’être qui place la raison en toutes choses est un être totalement vertueux ; il est heureux, il vit le bonheur, la paix de l’âme. Cet homme est réputé autosuffisant car il n’a plus besoin de personne pour connaître la nature bonne, mauvaise ou indifférente des choses. Il vit dans un climat d’apathie permanent et son jugement est juste. En fait, le bonheur stoïque réside dans notre acceptation, dans notre capacité intérieure à accepter le déroulement des phénomènes du monde extérieur ; l’acceptation de la destinée comme clef de voûte du bonheur. Le mariage de l’intérieur et de l’extérieur, de l’être et du cosmos, etc….
Les autres, qui n’ont pas encore atteint la vertu doivent faire des efforts pour respecter l’éthique de la vertu, de sa disposition conforme à la nature(au destin). C’est par ce chemin de l’effort que l’homme découvre la raison et la valeur de la raison dans le comportement éthique. C’est un point central de l’enseignement des philosophes stoïques. Par l’accroissement de l’éthique chez un seul, c’est toute la communauté qui se trouve bénéficiaire car l’homme ne s’appartient pas, mais aussi à toute la communauté des plus proches parents, aux amis jusqu’à l’humanité toute entière.
http://dutempspoursoi.free.fr/Connaissancegenerale/Philosophie/Lesstoiques.htm

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