Le jugement moral de cobayes modifié par des scientifiques
Une étude menée par des neuroscientifiques américains a permis de localiser une des régions du cerveau utilisées lorsqu'on juge une personne. En y faisant circuler un léger courant électrique, ils ont modifié, un peu et temporairement, la perception du bien et du mal de quelques sujets.La haute opinion que nous avons de la morale vient de prendre un sacré coup. Une équipe de neuroscientifiques américains du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a réussi à orienter le jugement moral de vingt cobayes volontaires. Pour ce faire, ils ont appliqué un très faible courant électrique dans une partie bien déterminée de leur cerveau : juste derrière et un peu au-dessus de leur oreille droite.Liane Young, auteur principal de l'étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) explique sa démarche au figaro.fr : «Pour juger une personne, nous nous appuyons généralement sur l'idée que nous nous faisons de son intention [on ne porte pas le même jugement sur quelqu'un qui tue par accident ou avec préméditation par exemple, ndlr]. C'est en nous interrogeant sur l'origine biologique de ce fonctionnement que nous avons pu altérer le jugement moral de certains sujets. » Les chercheurs ont en effet ciblé la zone cérébrale nous permettant de décrypter et comprendre les intentions d'un tiers. Ils ont provoqué un très faible courant dans cette zone à l'aide d'un aimant afin de perturber son fonctionnement. Le tout, sans même ouvrir le moindre crâne.
Un jugement plus indulgent
Différents scénarios ont été présentés aux sujets de l'expérience. Chacun présentait quatre variantes. Prenons un exemple. Une personne va prendre un verre avec un ami et lui verse un produit dans son café. Dans le scénario 1, elle sait que le produit est mortel ; dans le 2, elle le pense (mais il ne l'est pas) ; dans le 3, elle sait qu'il est inoffensif ; et dans le 4, elle s'imagine qu'il est sans danger (mais il est mortel). Avant qu'on bouscule leurs circuits neurologiques - qui leur permettent d'analyser les intentions d'un autre être humain, les cobayes jugeaient plus durement les scénarios 1 et 2 dans lesquels il y avait volonté de nuire. Après intervention, ils se montrent plus indulgents (après dissipation du courant électrique, les sujets ont bien entendu retrouver leurs facultés initiales, ndlr)
«Etre capable de modifier le jugement moral d'une personne en lui appliquant simplement un petit champ magnétique est tout à fait étonnant», s'enthousiasme Liane Young. Peut-être un peu effrayant aussi. La neuroscientifique ne semble pas se poser cette question. Elle s'intéresse maintenant au rôle joué par cette même région cérébrale dans la perception que l'on a des gens «moralement chanceux». Comme ces conducteurs ivres qui prennent leur voiture et ne tuent personne. On leur accorde généralement plus facilement notre pardon qu'au chauffard qui aura tué deux personnes sur sa route. Et Liane Young aimerait bien comprendre pourquoi.
http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/03/31/01030-20100331ARTFIG00675-le-jugement-moral-de-cobayes-modifie-par-des-scientifiques-.php
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