Les pluies torrentielles qui tombent actuellement sur ce pays d'Afrique de l'Est ont provoqué des mouvements de terrain qui ont fait au moins 80 morts et 400 disparus.
Le bilan continue de s'alourdir en Ouganda, après le glissement de terrain qui a emporté dans la nuit de lundi à mardi trois villages de l'est du pays. «80 corps avaient été retrouvés» mardi soir, a indiqué la porte-parole de la Croix-Rouge locale, estimant les disparus à «plus de 400». Un précédent bilan faisait état de 55 tués et plus de 300 disparus, avec très peu d'espoir de les retrouver vivants. Cent d'entre eux ont notamment été ensevelis dans un petit centre commercial où ils avaient trouvé refuge.
La coulée de boue s'est produite à la suite de pluies torrentielles tombées sur cette région de l'est du pays, près de la frontière avec le Kenya, proche du Mont Elgon qui culmine à 4.321 mètres d'altitude. Trois villages accrochés à flanc de montagne ont été balayés dans la région de Bududa. Dans une des localités touchées, Nametsi, un marché et un centre de soins ont été ensevelis. A Mabona, les corps de six paroissiens surpris pendant un office religieux ont été retirés d'une église.
El Nino en cause «Nous avons amené des renforts et des secours sur place. Toute cette zone est recouverte de boue», a témoigné le ministre ougandais chargé des Situations d'urgence, Musa Ecweru, qui s'est rendu sur place. La partie orientale de ce pays d'Afrique de l'Est est régulièrement victime de glissements de terrain, de même que la région des montagnes Rwenzori, à l'Ouest. En 2008, des milliers de personnes avaient aussi été contraintes par les intempéries de quitter leur domicile dans le nord du pays. Mais cette année, en ce début de saison humide, l'Ouganda est frappé par des pluies plus fortes que d'habitude. Une possible conséquence du phénomène climatique El Nino, pour lequel le pays avait émis en octobre dernier une alerte valable jusqu'en mars 2010. El Nino, c'est ce dérèglement de la circulation atmosphérique qui se produit en moyenne tous les deux ou cinq ans et se traduit par des phénomènes météorologiques anormaux en différents points de la planète. «La plupart des régions du pays ont connu des niveaux de pluie supérieurs à la normale ... et c'est ce phénomène El Nino, toujours actif, qui atteint aujourd'hui son point culminant», avance un ministre ougandais. Les pluies n'ayant pas faibli, la région reste sous la menace de nouveaux mouvements de terrain. «Nous demandons aux habitants de partir immédiatement», a indiqué un fonctionnaire municipal.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/03/03/01003-20100303ARTFIG00440-glissement-de-terrain-meurtrier-en-ouganda-.php
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