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miércoles, 3 de marzo de 2010

Fallait-il évacuer les communes dévastées par la tempête ?

Fallait-il évacuer les communes dévastées par la tempête ?

Fallait-il évacuer les zones dévastées par la tempête Xynthia dans la nuit de samedi à dimanche 28 février ? En particulier les communes littorales de Vendée les plus touchées, La Faute-sur-Mer et L'Aiguillon-sur-Mer. Face à cette polémique, les responsables locaux, élus et préfets, assurent avoir agi conformément aux alertes de Météo France. Selon eux, personne ne pouvait anticiper une telle catastrophe.
Trois jours après le passage de la tempête Xynthia, la France découvre encore les conséquences du désastre. Afin de construire une carte interactive recensant les dégâts causés par la tempête, nous vous proposons de nous faire parvenir des informations précises concernant les dommages dont vos communes ont été victimes.
Vendredi 26 février, Météo France diffuse un premier communiqué de presse sur le risque de tempête. Samedi, à 16 heures, le niveau de vigilance rouge est activé pour quatre départements : la Vendée, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne. Le système de vigilance Météo France existe depuis 2001, il a été créé à la suite de la tempête catastrophique de 1999. "C'est seulement la deuxième fois, avec Klaus en 2009, que le niveau passe au rouge en raison d'une tempête", souligne Cyril Honoré, directeur adjoint de la prévision à Météo France.
Les prefectures sont aussitôt mises en garde. En Vendée, la sous-préfète des Sables-d'Olonne, Béatrice Lagarde, assure avoir alerté les collectivités et la population. L'ampleur de la catastrophe revêt selon elle un caractère "imprévisible". "Est-ce qu'aux Pays-Bas, on évacue les populations à chaque tempête ?", s'interroge de son côté le préfet de Vendée Jean-Jacques Brot qui insiste plutôt sur la nécessité de "d'entreprendre des travaux sur de nombreuses digues de Vendée"."Nos prévisions de la tempête et de sa trajectoire étaient plutôt bonnes. On peut prévoir des risques mais pas l'ampleur des risques", résume l'expert de Météo France. "Les risques de submersion dépendent d'une multitude de conditions géographiques locales, on ne peut pas faire des prévisions détaillés sur chaque petite portion de territoire."
LES ÉLUS VENDÉENS REFUSENT LA POLÉMIQUE
Interrogé par Ouest-France, René Marratier, maire de La Faute-sur-Mer, se défend sur cette question de l'évacuation : "Il y avait l'alerte rouge, certes. La mer est montée d'un mètre cinquante. Mais ce n'est pas qu'à La Faute. C'est aussi aux Sables, c'est partout. Évacuer ? Tant qu'on n'a pas tous les éléments, on ne peut pas savoir [...] C'est trop facile ensuite de dire 'il n'y avait qu'à'… Comment voulez-vous qu'on le sache ?"
Si de nombreux journaux en parlent, ce débat n'intéresse pas les Vendéens pour l'instant. "L'état d'esprit de la population n'est pas à la polémique", confie un journaliste local. "Sur place, le sentiment général est au désarroi, pas à la grogne. Les gens se remettent avant tout de leur choc personnel."
Les élus du littoral vendéen se serrent d'ailleurs les coudes et refusent cette polémique. "Nous sommes avant tout solidaires des familles de victimes", insiste Louis Guédon, maire des Sables-d'Olonne et président de l'association des élus du territoire vendéen. "Parfois, la nature est plus forte que l'homme, c'est assez puéril de vouloir désigner des responsables." A Château-d'Olonne, le maire, Jean-Yves Burnaud a ouvert deux salles pour accueillir des sinistrés et des sauveteurs. "C'est facile de dire après coup qu'il fallait évacuer. Le risque zéro n'existe pas."
http://www.lemonde.fr/web/recherche_resultats/1,13-0,1-0,0.html

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