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martes, 2 de febrero de 2010

Reconstruction d'Haïti : le casse-tête de la corruption

Reconstruction d'Haïti : le casse-tête de la corruption

Investir des dizaines de milliards de dollars dans un pays classé parmi les moins favorables aux affaires et les plus corrompus du monde : c'est l'un des casse-tête que doit résoudre la communauté internationale pour reconstruire Haïti après le séisme du 12 janvier, qui a fait au moins 170 000 morts. Elle tente d'associer massivement le secteur privé, appelé à relancer le moteur économique d'un pays depuis longtemps en panne et où 78 % de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.
Alors que les dons recensés par l'ONU dépassent désormais les 2 milliards d'euros, le Forum économique mondial de Davos, qui s'est tenu du 27 au 31 janvier, a été l'occasion pour Bill Clinton, envoyé spécial de l'ONU en Haïti, d'appeler les chefs d'entreprise rassemblés en Suisse à un "partenariat global". L'investissement en Haïti doit être vu comme "une occasion de faire des affaires", et non comme une forme d'assistance, a plaidé l'ancien président américain, qui s'était rendu en Haïti en octobre 2009, accompagné par deux cents chefs d'entreprise.
"Faire des affaires" ? Pas si simple, si l'on en croit un rapport de la Banque mondiale qui étudie la réglementation des affaires dans 183 pays du monde. Haïti y figure au 151e rang. "Il est très difficile de réaliser des transactions en Haïti et les droits de propriété y sont très mal protégés, décrit Sylvia Solf, l'une de ses rédactrices. Il faut obtenir le feu vert de nombreuses agences et des plus hautes autorités de l'Etat pour démarrer une activité : cela prend 195 jours en moyenne !"
Les délais y sont aussi parmi les plus élevés au monde pour obtenir un permis de construire, le raccordement à l'électricité et au téléphone. Pour la Banque mondiale, "il va falloir rapidement simplifier toutes les procédures de base et sécuriser les titres de propriété si l'on veut attirer les investisseurs".
Et ce d'autant plus, ajoute Mme Solf, qu'"il y a de fait une corrélation entre la complexité des procédures et le recours à la corruption". C'est là l'une des préoccupations majeures des bailleurs de fonds, alors que les organisations internationales et les "pays amis" d'Haïti ont reconnu, lors de la réunion de Montréal, le 25 janvier, que l'Etat haïtien, malgré des faiblesses de gouvernance aggravées par le séisme, était seul légitime pour gérer la reconstruction et coordonner une aide dont le total pourrait approcher les 20 milliards de dollars (14 milliards d'euros).
"La gestion de cet argent nous inquiète : nous craignons qu'une partie de l'aide soit détournée

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