Le choc des photos est retombé. Pas l’élan de solidarité. Trois semaines après le séisme qui a ravagé Port-au-Prince et les villes voisines de la capitale haïtienne, les associations continuent de lever des fonds en faveur des victimes.
Hier après-midi, l’association Espoir pour Haïti présentait « les Âmes de Mazel », un spectacle musical sur l’héritage des cultures tsiganes, juives et d’Europe de l’Est.
« La chanteuse a renoncé à son cachet pour le reverser à l’association », expliquait hier Lydia Verlé, la présidente d’Espoir pour Haïti qui doit s’envoler pour Port-au-Prince le 16 février pour une année. Le tremblement de terre a bouleversé au dernier moment le programme de sa mission d’origine, prévue de longue date auprès de religieux installés en Haïti. « Je vais prêter main-forte pour la reconstruction et l’aide aux blessés, raconte Lydia Verlé. Même si je m’attends à rencontrer l’apocalypse, je suis très impatiente de mettre la main à la pâte, même modestement. » Dans ses valises, Lydia Verlé apportera aussi plus de 15000 €. Une somme collectée auprès de la ville de Chelles, d’entreprises privées et de donateurs anonymes.
Samedi soir, le skatepark a recueilli quelque 200 € au cours d’une soirée de glisse « spéciale Haïti », montée en quelques jours. Une somme modeste qui devrait être complétée « par les dons des marques qui nous sponsorisent », précise Mathias Thomer, qui dirige le skatepark. Son association, Cosanostra, espère remettre d’ici quelques jours un chèque à un jeune humanitaire habitué des rampes chelloises, Mathieu Gamba, actuellement en poste en Haïti sous l’égide de la région Ile-de-France. « Nous l’avons contacté pour qu’il réceptionne les dons et qu’il les transmette aux ONG sur place, note Mathias Thomer. Si nous ne parvenons pas à établir rapidement un nouveau contact avec lui, nous remettrons le chèque à la Fondation de France. »
Le conseil général verse 20000 € pour Haïti. Le conseil général a voté à l’unanimité, vendredi, une aide de 20000 € à Unicef France en faveur d’Haïti, à la suite du séisme qui a ravagé le pays. Cette aide pourrait bien être suivie par d’autres, puisque le président PS du conseil général, Vincent Eblé, a déjà promis des subventions aux associations seine-et-marnaises qui œuvrent en Haïti. Les élus ont également suggéré qu’un travail commun soit engagé avec l’association des départements de France, par exemple dans le but de financer la reconstruction d’un ou de plusieurs collèges là-bas, le secondaire étant une compétence des conseils généraux.
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