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domingo, 31 de enero de 2010

Haiti. Le défi du relogement des sans-abri


Haiti. Le défi du relogement des sans-abri Près d’un million de personnes réparties dans des camps attendent un nouveau toit. La reconstruction est l’occasion de mettre fin à l’absence de règles qui régnait avant le séisme.
À chaque semaine, sa priorité. Après les opérations de sauvetage, désormais achevées, et l’acheminement de l’aide humanitaire, dont la coordination est de moins en moins chaotique, la nouvelle urgence concerne le relogement. 
La moitié de la ville aurait été détruite. De 800 000 à un million de personnes se retrouvent sans toit, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). Une estimation confirmée par la ministre de la Santé, Alex Larsen, qui a parlé d’un million de sans-abri. Ces sinistrés sont répartis dans l’un des 500 camps de fortune installés dans les rues et les jardins de Port-au-Prince. La plupart ne disposent ni d’eau potable ni de toilettes. « Il faut d’abord aider ceux qui ont perdu leur maison », a expliqué à l’AFP Suze Jean-François. Cette jardinière de vingt-huit ans rencontrée dans l’un de ces camps improvisés au centre de Port-au-Prince part chaque jour à la chasse à la nourriture.
Le gouvernement haïtien a annoncé qu’il entamera le relogement d’au moins 400 000 rescapés. « Nous espérons pouvoir commencer à la fin de la semaine », a déclaré la ministre des Communications, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue. Pour mener à bien cette opération, les autorités haïtiennes doivent « évacuer les rues ». Des villages de tentes seront dressés à l’extérieur de la capitale.
Haïti dispose à ce jour de 400 000 tentes. Un nombre insuffisant. Lors de la réunion internationale consacrée à la reconstruction du pays, à Montréal, le 25 janvier, le premier ministre Jean-Max Bellerive a demandé aux États présents de fournir 200 000 tentes supplémentaires. Le malheur de Port-au-Prince peut être une occasion unique d’en finir avec les constructions anarchiques et la corruption. L’occasion de doter la capitale d’un plan d’occupation des sols et les habitations de matériaux adaptés aux trois risques qui pèsent sur les Haïtiens  : les cyclones, les inondations et les séismes.
« Pendant des années, on a laissé les gens construire n’importe comment, n’importe où, en dépit des règles élémentaires (…) Il faut qu’enfin les règles soient appliquées et qu’on reparte sur des bases saines. Ce qui suppose une volonté politique, la lutte contre la corruption et un État plus fort », confiait au journal la Croix, Lionel Étienne, ancien ambassadeur d’Haïti en France (2005-2008). Mais le temps presse, des constructions sauvages sont déjà en cours.
Damien Roustel
http://www.humanite.fr/2010-01-27_International_Haiti-Le-defi-du-relogement-des-sans-abri

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