L'Islande, une île bien difficile à quitter pour les vacanciers français
Quand il n'y a pas d'avion, le train ou la voiture peuvent êtres des recours, même pour de très longues distances. John Cleese, l'ex-Monty Python, l'a prouvé en déboursant 3 800 euros de taxi pour rallier Bruxelles depuis Oslo. Mais pour quitter une île, impossible de prendre la route. En Islande, plus de mille huit cents étrangers sont coincés depuis jeudi 15 avril – dont environ deux cents Français. Ironie de la situation, l'aéroport de Reykjavik est l'un des rares à être ouverts – le nuage de cendres se déplace vers le sud sans toucher la capitale islandaise – mais les voyageurs ne peuvent rallier leur destination finale en Europe. Le principal interlocuteur des Français à Reykjavik est l'ambassade, un petit poste qui compte une poignée d'employés et qui assure "travailler en étroite collaboration avec le ministère des affaires étrangères et les autorités islandaises". Dans les faits, cela se limite à un inventaire des Français bloqués. La tâche est laborieuse car l'Islande étant dans l'espace Schengen, il n'y a pas de contrôle à l'immigration et donc aucun recensement systématique. Seuls les Français qui se manifestent sont répertoriés.
"NOUS ESSAYERONS DE RENTRER CHEZ NOUS, SOIT PAR TRAIN, SOIT EN CARAVANE" Une fois listés, ils sont tenus au courant des possibilités de vols mais l'ambassade ne peut ni fournir d'aide financière ni obliger les compagnies aériennes à les prendre sur les avions disponibles. Et les listes d'attente sont longues. N'étant pas autorisé à affréter des avions militaires ou des ferries, son champ d'action se limite à inciter les Français à quitter l'île au plus vite. Ce qui veut dire prendre les premiers vols possibles pour le continent, que ce soit vers le Danemark, la Suède ou la Norvège. Dimanche, c'est cette dernière solution qu'a choisi la classe de première S du lycée Saint-Jacques-de-Compostelle de Dax, tout comme l'équipe de France de handball venue disputer un match amical en Islande. Sauf que, à la différence des Bleus, les Dacqois sont partis à Trondheim, en Norvège, sans aucune idée sur la suite des événements. "Une fois sur le continent, nous essayerons de rentrer chez nous, soit par train, soit en caravane, soit à vélo", plaisantait à l'aéroport international de Keflavik, près de Reykjavik, un de leurs accompagnateurs avant de filer à l'embarquement. Finalement, l'ambassade de France du Danemark leur a affreté un bus pour se rendre à Copenhague (1 000 kilomètres, seize heures de trajet) et un autre bus pour rallier Dax (2 000 kilomètres). Ce groupe scolaire a pu rapidement rentrer en France : composé de 25 mineurs, il était prioritaire.
"L'AMBASSADE NOUS MET LA PRESSION POUR PARTIR"
Eric Pointel et sa femme, eux, n'ont eu droit à aucun traitement de faveur. Comme quatorze autres personnes, ils devaient partir vendredi mais sont restés bloqués sur l'île. Dès le début des perturbations, ils se sont rassemblés "pour être plus forts", selon les mots de ce policier, originaire de l'Yonne. Samedi et dimanche, le groupe a profité du bonus de vacances pour aller voir le volcan et visiter les endroits qu'ils n'avaient pas eu le temps de voir. Mais depuis lundi matin, l'heure n'est plus au tourisme. Leur hôtel leur assure qu'ils leur font payer le tarif le plus bas, mais les finances commencent à s'assécher sérieusement. Et l'Islande, même après le passage de la crise, reste un pays cher. L'ambassade de France leur a aussi demandé de ne pas s'éloigner de la capitale et de garder leur portable allumé : en somme, d'être prêts à partir d'une minute à l'autre. "L'ambassade nous met la pression pour partir. Ils nous disent que d'ici à ce week-end, le vent aura tourné et que nous devrons tous mettre des masques à cause des cendres", explique Eric, davantage épuisé qu'effrayé. Six personnes du groupe ont réussi à prendre les dernières places pour le vol de Stockholm (Suède) de mercredi matin, les dix autres sont inscrites sur un vol pour Paris du même jour. "Sauf que rien ne garantit que ces vols seront maintenus", souligne le Bourguignon. Les seize Français sont à bout de nerfs et de solutions. Ils devaient tous reprendre le travail lundi et, pour le moment, leurs employeurs se montrent compréhensifs. Mais d'autres impératifs les appelent à rentrer urgemment. Gardés par leur grand-mère, les quatres enfants d'Eric et de sa femme, dont un bébé malade qui a besoin de soins constants, les attendent avec impatience en France. Finalement, le meilleur moyen de partir d'une île ne serait-il pas simplement le bateau ? Eric a lui aussi posé la question : "On nous a dit que, s'il y en a, ce ne sera pas avant mercredi 28 [avril]. Et ils sont déjà tous complets pour toute la semaine prochaine."
Hélène Bekmezian
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/04/20/l-islande-une-ile-bien-difficile-a-quitter-pour-les-vacanciers-francais_1340405_3244.html
“Encontré el Olimpo bajo mi cama” es un libro que presenta a la mitología griega bajo un punto de vista cercano. “Muchas veces ayudó una broma donde la seriedad solía oponer resistencia”, decía Platón. La novela va dirigida tanto a personas jóvenes como a personas adultas. Es para aficionados a la mitología y a quienes nunca la comprendieron. Para amantes de la literatura como para apasionados del humor. Sara González Villegas.
BIENVENIDOS AL OLIMPO
Suscribirse a:
Enviar comentarios (Atom)

No hay comentarios:
Publicar un comentario