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jueves, 18 de febrero de 2010

Lutte d'influence entre la France, le Canada et les Etats-Unis pour reconstruire Haïti

Lutte d'influence entre la France,
le Canada et les Etats-Unis pour reconstruire Haïti

A chacun sa conférence pour aider la reconstruction d'Haïti. La course diplomatique se poursuit, notamment entre la France, les Etats-Unis et le Canada, pour préparer la réunion du 31 mars à New York qui doit aider à rebâtir l'île dévastée par un tremblement de terre le 12 janvier.
Nicolas Sarkozy a indiqué, jeudi 18 février, qu'une des quatre réunions préparatoires se tiendrait dans les Antilles françaises. "Avant la fin du mois de mars, se tiendra, en Guadeloupe, une Conférence internationale des villes et des régions du monde pour Haïti, afin de préparer dans les meilleures condition la grande conférence de New York", a déclaré le chef de l'Etat à Fort de France en Martinique.
Trois autres conférences sont prévues, qui reflètent la lutte d'influence que se livrent les grandes puissances. L'une se tiendra avec la diaspora haïtienne, sous l'égide de l'Organisation des Etats américains et du Canada, sans doute à Washington; une deuxième réunion rassemblera les entreprises, sans doute aux Etats-Unis; une troisième devrait avoir lieu à Saint-Domingue, sous l'égide des Nations unies, avec les organisations non gouvernementales.Ce processus, indique-t-on de source française, a été proposé par le diplomate Pierre Duquesne, chargé de représenter la France pour préparer la reconstruction d'Haïti, à son homologue, la directrice cabinet d'Hillary Clinton, Cheryl Mills.
LEADERSHIP DE L'ADMINISTRATION AMÉRICAINE
La conférence de New-York se tiendra sous l'égide des Etats-Unis et des Nations unies, mais c'est l'administration américaine qui a pris le leadership.
La France espérait que l'ONU serait plus dans le jeu grâce à Bill Clinton, chargé de la reconstruction d'Haïti par l'ONU, mais l'ancien président et époux de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, se remet actuellement d'un accident cardiaque.
Le Canada, qui abrite une forte communauté haïtienne, est aussi très actif. Le premier ministre Stephen Harper a doublé M. Sarkozy en se rendant sur l'île juste avant lui pour une visite de deux jours, lundi 15 et mardi 16 février, tandis que le président français n'est resté sur place qu'à peine quatre heures, mercredi 17 février.
Trois sujets sont à l'ordre du jour de la réunion de New-York. D'abord, la construction d'Haïti. "Les problèmes préexistaient. Dès le 13 janvier, on ne se contentait pas de dire qu'il y avait eu un tremblement de terre", explique-t-on au quai d'Orsay.
Deuxième tâche, évaluer les dommages. Les autorités haïtiennes ont avancé un chiffre de l'ordre de 50 % à 60% de leur produit intérieur brut (PIB), ce qui conduit à une addition comprise entre 3,5 et 5 milliards de dollars selon Paris. Le chiffre de 8 à 14 milliards de dollars avancé par la Banque interaméricaine du développement est jugé excessif. Enfin, il convient de mettre en place le projet national, la vision que les Haïtiens définiront pour reconstruire leur pays.
Arnaud Leparmentier
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/02/18/lutte-d-influence-entre-la-france-le-canada-et-les-etats-unis-pour-reconstruire-haiti_1308168_3222.html

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