En Haïti, la situation d'urgence est loin d'être terminée
A six semaines de la saison des pluies, plus de un million d'Haïtiens vivent encore dans la rue. Les ONG craignent le développement d'épidémies.
Un mois après le séisme du 12 janvier, Haïti a décrété trois jours de deuil national. Pourtant, la situation d'urgence est loin d'être terminée. Le dernier bilan officiel dénombre deux cent dix-sept mille morts, trois cent mille blessés graves mais aussi plus de un million de sans-abri. Les camps restent très éparpillés, et de nombreux déplacés ne disposent que de draps pour se protéger du froid et de la pluie.
"La première phase consistait à sauver des vies avec énormément d'opérations chirurgicales, raconte Gwenola François, coordinatrice d'urgence pour Médecins sans frontières à Port-au-Prince. Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une phase d'urgence médicale. Il faut augmenter les capacités de soins primaires et prodiguer des consultations de base à toute la population." Pour cela, de nombreux locaux, qu'ils soient militaires ou humanitaires, organisent le fonctionnement des centres de santé.
Quelque cinquante mille familles, soit environ deux cent soixante-douze mille personnes, ont reçu jusqu'ici des matériaux pour se fabriquer eux-mêmes un toit, selon le bureau de coordination des affaire humanitaires de l'ONU (OCHA). Une opération d'assistance militaire européenne pour fournir des abris aux sinistrés devrait être mise en place d'ici dix à quinze jours.
Jeudi, une pluie tropicale s'est abattue sur l'île. Dans six semaines, la saison des pluies apportera son lot de précipitations torrentielles, d'inondations et de glissements de terrain. Elle risque aussi d'empirer la situation sanitaire, jugée catastrophique par les ONG, avec un problème majeur : le nombre de sanitaires. "C'est l'une de nos priorités, explique Gwenola François. L'Unicef évalue à dix-huit mille le nombre de latrines nécessaires, seules 5 % sont en place. Les pluies risquent de drainer les excréments, multipliant ainsi les risques épidémiques."
Le personnel humanitaire craint ainsi un développement de la dengue ou de la malaria. "Les gens sont obligés de stocker l'eau dans des seaux ou des conteneurs propices au développement des moustiques. De plus, les pluies risquent de créer des mares d'eau stagnante dans les décombres."
Après la saison des pluies, ce sera la saison des ouragans, du 1er juin au 30 novembre. Les météorologues l'anticipent "plus intense que d'ordinaire". Selon les calculs de l'université du Colorado, il y a "49 % de risques qu'une tempête tropicale passe à moins de 80 kilomètres d'Haïti". L'île est particulièrement vulnérable car son territoire n'est recouvert qu'à 2 % par la végétation. Un ouragan majeur serait dévastateur.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/02/12/en-haiti-la-situation-d-urgence-est-loin-d-etre-terminee_1305115_3222.html#ens_id=1290927
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